Cette rafle, connue à Paris sous le nom de rafle du Vélodrome d’Hiver, du nom du vélodrome parisien qui sert de lieu de regroupement aux personnes arrêtées, s’étend aussi aux villes de province.
A Tours, la rafle commence le 15 juillet au soir, à partir de 18 heures, au moment du couvre-feu. Les témoins parlent, au niveau météorologique, d’une journée d’été magnifique. Des policiers en civil, et des soldats allemands, débarquent aux domiciles de certaines familles juives, leur demandent d’emporter très peu d’affaires, pour quelques jours. Un autocar attend, devant chacune des maisons, puis amène les personnes raflées à l’Ecole Normale de filles de Saint-Symphorien.
Le lendemain, le 16 juillet 1942, à 17 heures, des détenus juifs, arrêtés sur la ligne de démarcation, sont remis, par l’administration française, aux autorités allemandes. Une liste allemande permet d’en recenser 20. Ils sont également conduits à l’Ecole Normale.
Le 17 juillet, 133 détenus du camp de La Lande à Monts sont rassemblés à 5h30 du matin, puis transférés à l’Ecole Normale.
Le 18 juillet, les « raflés » de l’Ecole Normale partent de la gare de Tours à Angers où ils sont internés au grand Séminaire avec les autres personnes raflées de la Région ouest. Les 33 enfants internés à l’Ecole Normale sont séparés de leurs parents et envoyés au Camp de la Lande à Monts. A l’exception de 11 femmes et enfants qui reviennent d’Angers à La Lande Monts et de 7 qui sont envoyés à Drancy, les « raflés » sont déportés par le convoi n°8 qui part de la gare d’Angers le 20 juillet directement à Auschwitz. (282 personnes d’Indre et Loire). Le sursis pour les enfants et de quelques adultes sera de courte durée, internés à La lande ils seront transférés en septembre à Drancy d’où ils seront déportés à Auschwitz.
Persécution et Déportation des juifs en Indre et Loire 